samedi , 7 novembre 2020
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Inondations : Kinshasa, une capitale plongée dans l’insalubrité

La question qui se pose à ce jour et qu’il ne faut pas éluder, donc à laquelle il sied de répondre courageusement est celle de savoir à qui revient la faute de cette colère que déchaine la moindre pluie sur la ville de Kinshasa ? Avant d’y répondre, on peut se permettre de faire un petit tour dans la capitale en choisissant quelques sites. Le spectacle est désolant. Il livre des montagnes d’immondices à travers la ville. Le constat à l’oeil nu est que Kin-la-belle à nos jours, est devenue Kin-la-poubelle. Par exemple, en face du Rond Point Kin-Mazière, en plein centre-ville non loin de l’Hôtel-Memling, au croisement des avenues Victoire-Université, sur des Huileries non loin de l’avenue Kabinda, à côté de deux grands hôtels de luxe. Ce n’est qu’un petit échantillon sur l’ensemble de la ville. La présence de ces immondices montre qu’il y a bien un problème de salubrité publique. Outre qu’elles charrient des maladies des mains sales comme le choléra, ces tonnes d’ordures sont aussi à l’origine des inondations que Kinshasa connaît à chaque forte pluie. Ce qui induit la question de savoir qui réglemente la vie publique en cette matière ? La réponse est connue. C’est bien l’Etat. C’est ici où les pouvoirs publics sont interpellés pour jouer leur rôle de régulateur. Il s’agit ici de mettre en œuvre un plan d’urgence pour l’évacuation de ces immondices qui posent un problème de santé publique. Un autre phénomène qui est à la base des inondations comme celles de jeudi dernier avec 44 morts, ce sont les constructions anarchiques. On en recense de toutes les natures dans la ville de Kinshasa. A l’exemple de tous les bords des rivières où des maisons sont construites. Ici aussi la question est de savoir qui réglemente ce secteur. Quand on sait que ces constructions ne sont pas anarchiques. Car, les acquéreurs disposent de tous les titres de propriété délivrés par les services attitrés de l’Etat. Ils ont même des plans cadastraux de lotissement de ces espaces. Dans ce cas, il ne s’agit pas de constructions anarchiques comme on aurait pu le penser. Mais si c’était le cas, pourquoi alors l’Etat qui est propriétaire de ces terres a laissé faire au lieu d’interrompre les travaux dès le départ ?

Décréter deux jours de deuil national, assister les victimes… c’est bien. Mais, prévenir ce genre de drames dans une capitale plongée dans l’insalubrité, c’est mieux.

Quatre jours après, d’autres pluies abondantes se sont abattues sur la capitale avec un mort à Mont-Ngafula et d’importants dégâts matériels ça et là. En ce lundi 8 janvier, où les deux jours de deuil national décrété par le Gouvernement prend effet, les conséquences de la flotte d’hier méritent que des solutions structurelles et donc pérennes soient trouvées sur le front de l’urbanisation de la capitale et de la salubrité publique.

La ville de Kinshasa, capitale de la RDC est en train de passer de rudes moments jamais connus de son l’histoire. La pluie diluvienne survenue dans la nuit de mercredi à jeudi qui a fait 44 morts sera la plus inoubliable. Les coins les plus touchés ont connu soit des affaissements, des éboulements de terrains, soit encore des inondations dues aux caniveaux bouchés par des ordures ou à la déviation des lits de principales rivières.

Plusieurs habitations sont construites en matériaux durs sur les berges de ces rivières. La conséquence, c’est qu’à la moindre pluie, il faut s’attendre de manière systématique à des dégâts avec pertes en vies humaines de même intensité en termes de bilan avec celui de jeudi dernier. 44 morts qu’on aurait pu éviter si les normes en matière d’habitat et d’aménagement du territoire avaient été scrupuleusement. respectés. Ce qui n’est pas le cas.

UNE VILLE-POUBELLE

Bien sûr qu’il faut saluer les interventions financières et matérielles du Président de la République, du Gouvernement central tout comme de l’Hôtel de ville de Kinshasa. Mais la question qui se pose à ce jour et qu’il ne faut pas éluder, donc à laquelle il sied de répondre courageusement est celle de savoir à qui revient la faute de cette colère que déchaine la moindre pluie sur la ville de Kinshasa ?

Avant d’y répondre, on peut se permettre de faire un petit tour dans la capitale en choisissant quelques sites. Le spectacle est désolant. Il livre des montagnes d’immondices à travers la ville. Le constat à l’oeil nu est que Kin-la-belle à nos jours, est devenue Kin-la-poubelle. Par exemple, en face du Rond Point Kin-Mazière, en plein centre-ville non loin de l’Hôtel-Memling, au croisement des avenues Victoire-Université, sur des Huileries non loin de l’avenue Kabinda, à côté de deux grands hôtels de luxe.

Ce n’est qu’un petit échantillon sur l’ensemble de la ville. La présence de ces immondices montre qu’il y a bien un problème de salubrité publique.

Outre qu’elles charrient des maladies des mains sales comme le choléra, ces tonnes d’ordures sont aussi à l’origine des inondations que Kinshasa connaît à chaque forte pluie.

Ce qui induit la question de savoir qui réglemente la vie publique en cette matière ? La réponse est connue. C’est bien l’Etat. C’est ici où les pouvoirs publics sont interpellés pour jouer leur rôle de régulateur. Il s’agit ici de mettre en œuvre un plan d’urgence pour l’évacuation de ces immondices qui posent un problème de santé publique.

Un autre phénomène qui est à la base des inondations comme celles de jeudi dernier avec 44 morts, ce sont les constructions anarchiques. On en recense de toutes les natures dans la ville de Kinshasa. A l’exemple de tous les bords des rivières où des maisons sont construites. Ici aussi la question est de savoir qui réglemente ce secteur.

Quand on sait que ces constructions ne sont pas anarchiques. Car, les acquéreurs disposent de tous les titres de propriété délivrés par les services attitrés de l’Etat. Ils ont même des plans cadastraux de lotissement de ces espaces. Dans ce cas, il ne s’agit pas de constructions anarchiques comme on aurait pu le penser. Mais si c’était le cas, pourquoi alors l’Etat qui est propriétaire de ces terres a laissé faire au lieu d’interrompre les travaux dès le départ ?

Plus grave, il y a des gens qui se sont permis d’ériger des constructions sur les collecteurs qui évacuent les eaux de pluie vers le fleuve Congo. Ils détiennent des documents en bonne et due forme. Les conséquences sont incalculables. Le constat est le même pour ceux qui ont construit presque dans des ravins. Côté caniveaux, c’est la population qui est à blâmer et non l’Etat. Certains habitants inconscients, du reste nombreux, déversent leurs ordures ménagères dans les caniveaux. Ce qui explique qu’à la moindre averse, leurs avenues soient en toute logique inondées et transformées en lacs artificiels. C’est toute cette mentalité qu’il faille révolutionner. Aussi bien dans le chef de la population que de l’Etat. Autrement il faudra continuer à verser des larmes à chaque pluie torrentielle sur la ville.

[KANDOLO M.]

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