samedi , 7 novembre 2020
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Iran : Inquiétudes de la Turquie

La Turquie s’est dite « inquiète » mardi face au mouvement de protestation contre les difficultés économiques et le pouvoir qui agite l’Iran depuis jeudi, et a mis en garde contre une « escalade » et des « provocations ».

« La Turquie est inquiète face aux informations selon lesquelles les manifestations (…) se répandent, provoquant des morts ainsi que la dégradation de certains bâtiments publics », a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que « le bon sens doit prévaloir pour empêcher toute escalade ».

Au total, 21 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations qui ont débuté jeudi à Machhad, deuxième ville du pays (nord-est). Neuf d’entre elles ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi dans plusieurs villes de la province d’Ispahan (centre).

Par ailleurs, le sous-préfet de Téhéran, moins touchée que les villes iraniennes plus petites par le mouvement de protestation, a annoncé mardi que quelque 450 personnes ont été arrêtées depuis samedi dans la capitale.

Le président Hassan Rohani, qui avait appelé au calme dimanche, a averti lundi que « le peuple iranien répondra aux fauteurs de troubles », qui ne sont selon lui qu’une « petite minorité ».

Ces rassemblements sont les plus importants depuis le mouvement de contestation de 2009 contre la réélection du président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.

« La violence et les provocations doivent être évités », ajoute le communiqué d’Ankara, mettant en garde contre des « interventions extérieures ».

Les relations entre la Turquie et l’Iran sont historiquement ambivalentes, mais se sont nettement réchauffées ces derniers mois tandis qu’Ankara et Téhéran coopèrent avec Moscou sur le dossier syrien.

La presse conservatrice turque exprimait mardi son inquiétude, la une du quotidien pro-gouvernemental Yeni Safak décrivant notamment une « escalade dangereuse », accusant les Etats-Unis d’être derrière ces violences.

Le quotidien Yeni Akit met en garde: « L’Occident est derrière la seddition en Iran (…) S’il réussit là-bas, la cible sera la Turquie ».

[Afp]

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