samedi , 7 novembre 2020
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Fifagate : Manuel BURGA acquitté

L’ancien président de la fédération péruvienne de football, Manuel Burga, a été acquitté mardi du seul chef d’accusation retenu contre lui au procès d’anciens responsables sud-américains, poursuivis pour corruption, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la procureure.

Le jury du tribunal fédéral de Brooklyn avait reconnu coupable vendredi les deux autres accusés du procès de six semaines, l’ancien président de la fédération brésilienne de football José Maria Marin et l’ancien président de la fédération paraguayenne et de la confédération sud-américaine Conmebol, Juan Angel Napout.

Contrairement à ses deux co-accusés, Manuel Burga (60 ans) n’était jugé que pour le chef de conspiration. L’accusation avait souligné qu’il n’avait jamais perçu les pots-de-vin qui lui étaient destinés.

« Il n’y avait aucune preuve qu’il ait reçu de l’argent. En fait, l’accusation ne prétendait même pas que c’était le cas », s’est félicité son avocat, Bruce Udolf, joint au téléphone par l’AFP.

« Le jury a pris la bonne décision », a-t-il ajouté.

Manuel Burga devait rentrer chez lui à Lima dans la journée. « Je rentre dans mon pays. J’ai beaucoup de choses à faire là-bas. Je n’ai aucun sentiment de vengeance ou de revanche », a-t-il déclaré à la sortie du tribunal à une télévision péruvienne. « Dorénavant je veux juste regarder vers l’avenir », a-t-il ajouté.

José Maria Marin (85 ans) a pour sa part été déclaré coupable de six des sept chefs d’accusation pour lesquels il était jugé et Juan Angel Napout (59 ans) de trois des cinq chefs qui le visaient.

Il appartient désormais à la juge fédérale Pamela Chen de prononcer les peines de José Maria Marin et Juan Angel Napout. Le ministère de la Justice a précisé mardi dans un communiqué qu’ils risquent un maximum de 20 ans de prison pour chaque chef d’accusation pour lequel leur culpabilité a été jugée.

« Ils ont été traduits devant la justice, comme tous ceux qui ont été reconnus coupables d’avoir corrompu un sport aimé partout à travers le monde, et ils seront punis pour leurs activités criminelles », a commenté mardi la procureure Bridget Rohde.

Le scandale du « Fifagate » a été révélé en mai 2015, avec l’arrestation à Zurich de sept hauts responsables du football, en marge du congrès de la Fifa.

S’il a provoqué la démission de l’ex-président de la Fédération internationale Sepp Blatter, la question de la corruption autour des juteux droits télévisés continue d’ébranler les grands du football.

Au total, la justice américaine a inculpé 42 responsables du football mondial, essentiellement des Sud-Américains mais aussi des Américains comme Chuck Blazer. Cet ex-secrétaire général de la confédération d’Amérique du Nord, d’Amérique centrale et des Caraïbes est décédé en juillet après avoir livré de précieuses informations au FBI.

Napout, Marin et Burga étaient les seuls sur le banc des accusés à New York. Les autres ont plaidé coupable et attendent de connaître leur peine, ou bien ont été jugés dans leur pays.

D’autres encore ont réussi à éviter leur extradition aux Etats-Unis, comme l’ancien vice-président de la Fifa Jack Warner, de Trinité-et-Tobago, ou Marco Polo del Nero, toujours patron de la fédération brésilienne qui vient d’être suspendu pour 90 jours par la justice interne de la Fifa.

Le ministère de la Justice a précisé que les individus et entités ayant plaidé coupable ou fait une transaction avec les autorités américaines avaient accepté de restituer plus de 200 millions de dollars dont 60 millions ont déjà été récupérés dans un fonds pour dédommager les personnes et entités lésées.

[Afp]

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