samedi , 7 novembre 2020
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Photo d'un patriarche et leader de l'opposition en RDC.
Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA - Conference de Bruxelles

RDC : les Etats-Unis durcissent le ton face TSHISEKEDI

« Nous exhortons la coalition du Rassemblement, sous la direction d’Etienne Tshisekedi, à faire des propositions constructives et pratiques, et à s’abstenir de rhétorique incendiaire ou des actions incompatibles avec les normes démocratiques », stipule un communiqué du Département d’Etat américain. Les Etats-Unis convient, par ailleurs, le Gouvernement et l’Opposition à œuvrer pour un accord plus inclusif.

Il n’est pas de coutume de voir les Etats-Unis durcir le ton face au leader charismatique de l’Opposition congolaise. Pour une des rares fois, le Département d’Etat américain est sorti de sa coquille pour interpeller le président national de l’UDPS qui dirige le Rassemblement, plateforme de l’Opposition constitué lors du conclave de Genval en Belgique.

Redoutant de voir la RDc retourner à la violence et à l’instabilité, Washington a lancé hier un message fort à tous ceux qui, selon lui, jouent aux pyromanes : « Nous exhortons la coalition du Rassemblement sous la direction d’Etienne Tshisekedi à faire des proposistions constructives et pratiques, et à s’abstenir de rhétorique incendiaire ou des actions incompatibles avec les normes démocratiques »

Les Etats-Unis d’Amérique se montrent à cet effet très inquiet de la situation actuelle de la RDC, minée par une crise politique aiguë qui, à tout moment, peut dégénérer en violences extrêmes et généralisées de manière imprévisible. C’est ce qui ressort du communiqué publié par le Département d’Etat, hier mardi 21 novembre. Washington ne se limite pas à dépeindre le tableau apocalyptique. Il propose des pistes à suivre pour éviter le chaos dans les quelques semaines à venir.

C’est à ce tire que le Président Joseph Kabila, le nouveau Premier ministre Samy Badibanga, chef du gouvernement d’Union nationale en cours de formation et le « Rassemblement » d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba sont, chacun en ce qui le concerne, interpellés et surtout rappelés à leurs responsabilités pour favoriser les seules options de sortie de crise.

Pour ce faire, les USA soutiennent des deux mains la mission de bons offices menées par les Pères-Evêques de l’Eglise catholique afin de rapprocher les points de vue entre les deux camps pour obtenir un accord plus inclusif avec plus de consensus avec comme base le compromis de la cité de l’UA.

Pour Washington, la solution à la crise politique actuelle en RDC est dans la signature par les parties d’un accord politique plus inclusif. C’est cette voie du compromis que doit prendre la RDC par le biais de ses leaders MP tout comme Opposition.

En ce qui concerne le gouvernement de Samy Badibanga, il est appelé à protéger l’exercice des libertés fondamentales garanties par la Constitution notamment la liberté d’expression, de réunion, de manifestation et d’information. Quant à la CENCO, Washington justifie son soutien à la mission des bons offices entre le gouvernement (le Pouvoir de Joseph Kabila) et l’Opposition (Rassemblement) par le fait que ce n’est que par un consensus plus large qu’on peut arriver à des élections crédibles et en temps voulu dont le calendrier doit prévoir la présidentielle en 2017 et non en 2018.

[FDA]

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Les États-Unis appuient les efforts continus en vue d’un accord plus inclusif en RDC 21 novembre 2016

Les États-Unis reconnaissent que les prochaines semaines seront essentielles pour déterminer si la République démocratique du Congo (RDC) poursuit une voie de principes démocratiques et de compromis ou risque de retourner à la violence et à l’instabilité.

Nous soulignons notre soutien aux discussions facilitées par la Conférence épiscopale Nationale du Congo (CENCO) entre l’opposition politique et le gouvernement de la RDC afin de parvenir à un consensus vers des élections crédibles et en temps voulu. Le succès de ces discussions, s’appuyant sur et renforçant l’accord du 18 octobre facilité par l’Union africaine, dépendra de la participation de bonne foi, des engagements sérieux et des concessions tangibles de la part de l’opposition politique et du gouvernement de la RDC.

Nous demandons instamment au gouvernement de la RDC et à l’opposition de travailler avec la CENCO pour répondre aux préoccupations qui subsistent, y compris le calendrier des élections présidentielles de 2017, des garanties que le président Kabila ne cherchera pas à briguer un autre mandat et que la Constitution ne sera pas modifiée pour permettre une indépendance accrue du leadership de la commission électorale nationale (CENI), un gouvernement de transition inclusif et un solide comité de surveillance indépendant.

Nous exhortons la coalition du Rassemblement sous la direction d’Etienne Tshisekedi à faire des propositions constructives et pratiques et à s’abstenir de rhétorique incendiaire ou des actions incompatibles avec les normes démocratiques. Pour sa part, le gouvernement de la RDC devrait saisir l’opportunité offerte par la récente nomination du Premier ministre Samy Badibanga afin de renforcer la confiance de toutes les parties prenantes et de s’acquitter de sa responsabilité de respecter et de protéger les droits fondamentaux de tous les Congolais, notamment les libertés d’expression et de réunion ainsi que le droit d’accès à l’information.

En travaillant ensemble, le gouvernement, l’opposition et le peuple congolais peuvent tracer un nouveau chemin pacifique pour l’avenir de leur pays, mais le temps presse pour parvenir à un consensus. Les États-Unis sont prêts à aider les Congolais à relever ce défi important.

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