samedi , 7 novembre 2020
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Constant OMARI au siège de la Fecofa
Constant OMARI SELEMANI : poursuivi pour violation des textes, faux et usage de faux et refus de collaborer avec la justice béninoise.

FECOFA – FIFA : Constant OMARI poursuivi pour violation des textes, faux et usage de faux et refus de collaborer avec la justice béninoise

La justice béninoise a jusqu’au 18 juillet prochain pour retirer le mandat international lancé à l’encontre des émissaires de la Fifa et de la Caf désignés pour observer l’assemblée générale de la Fédération béninoise de football en juin dernier. Il s’agit de l’Ivoirien Sidy Diallo et du Congolais Constant Omari. Une réaction musclée de l’instance faitière du football mondial, après que les deux personnalités citées ont été  » poursuivies pour violation des textes, faux et usage de faux et refus de collaborer avec la justice béninoise ».

Réagissant hier mercredi 13 juillet à travers un document publié dans la soirée, la Fifa accuse la justice béninoise de s’ingérer dans la gestion du football, conformément à l’article 68 de ses statuts qui stipule que  » le recours à la justice ordinaire est interdit.

« De même, les associations doivent s’assurer que leurs membres respectent cette obligation et qu’à défaut, ils peuvent être sanctionnés « , signale l’organe faîtier du football mondial. dans cette correspondance à la Fédération béninoise de football. Pour la Fifa, ses associations membres doivent gérer leurs affaires de façon indépendante selon les articles 14 et 19 de ses statuts.

De même, « toute décision de justice s’imposant unilatéralement à la Fédération béninoise de football serait considérée comme une interférence dans les affaires internes de la Fédération et susceptible d’être adressé aux émissaires compétents de la Fifa et de la Caf », note-t-on.

En outre, la Fifa reconnaît que ses deux émissaires (Constant Omari et Sidy Diallo)  » n’étaient que de simples observateurs lors de l’élection organisée au niveau de la Fédération béninoise de football « , lit-on dans ce document publié par la Fifa. Un jour avant la réaction de Zurich, le président de la Fédération congolaise de football association (Fécofa) avait fait savoir que  » c’est la Fifa qui allait réagir dans ce dossier « .  » Je ne réagirai pas. C’est la Fifa qui va réagir. Je suis observateur mandaté par la Fifa. J’ai observé. J’ai assisté à l’assemblée générale. Il n’y a pas d’acte que j’ai posé. Nulle part, vous ne verrez ma signature dans un document de l’ Assemblée générale. C’est une folie, c’est tout. Quand les gens ont la folie de grandeur, ils veulent salir les gens, que voulez-vous. Ca n’engage en rien la Fifa. Ça ne concerne qu’un conflit entre des individus au sein de la Fédération béninoise. Nous attendons la réaction de la Fifa « , a-t-il ajouté en substance.

Alors qu’elle a permis de sortir le football béninois de l’impasse, l’assemblée générale élective de la Fédération n’aurait pas dû avoir lieu, selon la justice locale. Reprochant des faits d’entraves à la justice, celle-ci a lancé des poursuites à l’encontre de tous ceux qui ont pris part de près ou de loin au scrutin.

Présents en tant qu’experts de la FIFA, l’Ivoirien Sidy Diallo et le Congolais Constant Omari, font ainsi l’objet de mandats d’arrêt internationaux.

La crise qui frappe le football béninois est loin de se terminer. Le 10 juin dernier, après une période de normalisation et une suspension par la FIFA, la Fédération béninoise (FBF) tenait enfin son assemblée générale élective, portant à sa tête M. Moucharafou.

Ce vote permettait la levée des sanctions pour que les Ecureuils affrontent la Guinée Equatoriale (2-1) deux jours plus tard à l’occasion de la 5ème journée des éliminatoires de la CAN 2017. Seulement, la veille du scrutin, le tribunal de Porto Novo, à l’origine des précédents blocages, avait à nouveau prononcé l’interdiction de l’élection. Une décision dont le comité de normalisation affirme avoir été informé seulement après la tenue du scrutin. Mais, cet argument n’a pas convaincu le tribunal qui accuse désormais la Fédération d’entrave à la justice.

[Rachidi MABANDU]

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