samedi , 7 novembre 2020
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Il doit partir : Peuple Congolais, l’histoire doit être témoin de notre action libératrice

Edmondo de Amicis a dit : « L’éducation d’un peuple se juge d’après son maintien dans la rue. » N’ayez pas peur, peuple congolais ! Car, si vous avez peur de la mort, vous resterez esclave toute votre vie, voire même tous vos descendants. Mais, si vous choisissez l’action, vous prendrez entre vos mains le destin de votre avenir ! Ne laissons donc pas Joseph Kabila disposer de la vie des millions des Congolais, aujourd’hui et demain ! Que l’histoire soit témoin de notre action libératrice!

Abraham Lincoln a dit : « On peut tromper une partie du peuple tout le temps, et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. »

Je pense que ce grand personnage né, peu importe où, dans une cabane au Kentucky en 1809, dans un ménage de bûcherons illettrés, est un exemple à suivre par nos dirigeants africains, ou ceux particulièrement de l’Afrique au Sud du Sahara, qui sont plutôt guidés plus par l’instinct et l’esprit de lucre, que par le discernement rationnel.

Pensez pourtant que de tels hommes, de la trempe d’Abraham Lincoln, sont rares à notre époque. En effet, aujourd’hui, le matérialisme a pris le dessus sur le bon sens, sur les règles de la morale et de l’éthique. Au fond, j’admire, de tout mon cœur, Abraham Lincoln, un modèle d’honnêteté, reconnu dans le monde entier. Parce qu’il a été d’une énergie débordante, telle que, non seulement il a sauvé l’Union américaine du naufrage, mais en plus, il l’a renforcée !

Par contre, que dire de Joseph Kabila ? Comparaison n’est pas raison, mais de plus, il est quasi impossible d’établir la moindre similitude, de vision et de hauteur, entre Abraham Lincoln et Joseph Kabila, président sortant du Congo Kinshasa qui n’a pas su construire l’unanimité autour de lui. Bien au contraire, il a divisé les Congolais pour mieux régner, selon un principe émis par Machiavel : « Divide et impera ! ».

Certains de nos vaillants compatriotes qui se sont opposés ouvertement, au système de prédation mis en place par ce dernier, furent arrêtés sans ménagement, en formulant à l’égard de chacun d’eux, des infractions inventées, falsifiées et dépourvues de tout contenu infractionnel, pénalement ou civilement justifiée.

Bref, il s’agit d’un simulacre d’accusations non fondées, que Joseph Kabila fait porter à des personnalités innocentes, dont notamment : Eugène Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo, Christopher Ngoy Mutamba, Vano Kiboko et tant d’autres compatriotes, détenus illégalement en prison, dans des cellules exiguës, mal entretenues où ils subissent des sévices corporels humiliants, dégradants et deshumanisants. Certains prisonniers parmi eux, me semble-t-il, se nourrissent des légumes (amarantes) communément appelés (biteko-teko), qu’ils cultivent sur le terrain vide de la prison centrale de Makala. Ces prisonniers se servent de l’eau provenant des matières fécales pour arroser leurs jardins de circonstance, afin de s’assurer une production maximale de la récolte !

Je ne saurai clore ce chapitre, sans rappeler le cas du Colonel Eddy Kapend et de Georges Leta Mangasa, ancien administrateur général de l’ANR qui subissent, tous deux, depuis 15 années, loin des regards indiscrets, une lourde condamnation sans délit. Quel intérêt majeur, ces deux anciens collaborateurs de Laurent Désiré Kabila, avaient-ils pour être mêlés de près, à l’assassinat de l’ancien président de la République ? Ne serait-il pas une machination ourdie contre eux, pour taire la vérité ? A ma connaissance, la sentence rendue en son temps, par la Cour d’Ordre Militaire demeure inachevée, et par voie de conséquence, laisse donc planer un doute sérieux dans cette nébuleuse affaire de meurtre de Laurent-Désiré Kabila ! Or, en matière de procédure pénale, le doute, le plus souvent, profite à l’accusé. S’agit-il ici, d’un cas spécifique de règlement de compte, de haine, et/ou celle de la suprématie de la loi de la jungle où le plus fort a toujours raison ? Joseph Kabila s’en expliquera tôt ou tard, devant Dieu créateur et devant la justice des hommes.

Enfin, Joseph Kabila dont la culpabilité individuelle est reconnue dans les divers crimes dans notre pays, ce dernier donc, a déjà perdu, toute forme de légitimité. In fine, la majorité du peuple congolais le considère, à tort ou à raison, comme un sinistre personnage, au sommet de l’Etat congolais, fonctionnant avec des pratiques machiavéliques, narcissique, psychopathe, et donc nuisible socialement, pour notre démocratie naissante, qui a plus besoin d’espace et de parole libérée plutôt que de privation arbitraire au quotidien.

Suite à cette dérive autoritaire et autoritariste, Joseph Kabila ne peut plus bénéficier d’un statut quelconque, lui permettant, encore, de gérer une transition au-delà de la fin de son mandat constitutionnel. La seule fenêtre d’opportunité qui lui reste offerte, c’est, me semble-t-il, sa démission, volontaire ou forcée !

Pourquoi doit-il démissionner ? Parce qu’il est le problème, sa démission volontaire ou forcée décanterait la situation confuse qu’il a sciemment créée, en préparant des élections de 2015-2016 en mode de glissement, mettant ainsi en péril, les prescrits de l’article 220 de la Constitution en vigueur dans notre pays, laquelle constitution lui interdit formellement toute prolongation de son second et dernier mandat, de quelque manière que ce soit ! Par contre, peut-on vraiment imaginer que tous les cerveaux qui entourent Joseph Kabila aujourd’hui, soient vides et ne seraient, en définitive, qu’une troupe d’incompétents dans la gestion de l’Etat congolais ?

Aussi, pensons-nous que le dialogue dont leur chef, le locataire du palais de la Nation, se gargarise ou se délecte est devenue carrément l’« affaire Joseph Kabila », c’est-à-dire un nouveau concept par lequel on voudrait encore distraire le peuple congolais qui est, plus que jamais, seul face à son destin. Ce qui est sûr, Joseph Kabila, en préconisant le dialogue comme solution pour le Congo, alors qu’on sait pertinemment bien ou cela conduit les Congolais, pour mieux les avoir dans sa toile, comme le ferait une araignée. Il a l’art de se présenter comme un doux agneau, pendant qu’il griffe fortement comme un fauve, et se régale du sang et de la chair de ses proies.

A y regarder de plus près, si dialogue il y a, coûte que coûte, l’un des points à l’ordre du jour serait de montrer à Joseph Kabila et à son gouvernement qu’ils sont dans le grand tort d’avoir gouverné le pays, en tordant le cou de toutes les institutions républicaines, et durant ce temps, Joseph Kabila a été à la manœuvre quotidienne pour organiser le chaos dans l’Est de la République avec tout ce qu’on sait de cette tragédie. Il a passé tout son temps, non pas à bien gérer le Congo, mais à se remplir les poches, les siennes et celles de sa famille et des collabos, sans oublier tout l’argent et toutes les richesses destinés notamment au Rwanda.

Et si Joseph Kabila parle de dialogue, il doit savoir qu’il y a désormais « affaire Joseph Kabila » qui constitue le nœud du problème, du marasme congolais. Donc, ce qui justifierait le fait que Joseph Kabila ne pourrait plus être l’interlocuteur dans ce dialogue. Celui-ci devrait avoir pour objectif, la refondation du Congo Kinshasa dans un esprit de liberté et de démocratie authentique. Ainsi, le dialogue véritable serait, me semble-t-il, une « Transition » dirigée par un homme différent de Joseph Kabila et un gouvernement autre que celui actuel au service aveugle de son Maître ! Cette transition aurait à préparer principalement les élections que Joseph Kabila et son gouvernement ont toujours refusées aux Congolais.

Enfin, pour sauver le Congo du cataclysme, la démission de Joseph Kabila est la sanction qui s’impose. Dans ce cas, la transparence et la vérité seraient mieux assurées au cours des échanges. Aujourd’hui, Joseph Kabila est le bourreau, et les Congolais, ses victimes, ne peuvent plus dialoguer avec lui ! Cet homme cynique et sinistre nous a tellement fait avaler tant des couleuvres qu’il est hors de question d’aller encore lui présenter notre tête pour qu’il la coupe !

Ce message ouvre le chemin de la sagesse, de la paix et de la vérité pour la République Démocratique du Congo. Il nous faut rebâtir l’Etat congolais de demain, afin que l’homme congolais soit mieux respecté et plus heureux, car il a droit à la vie, à la dignité et à la liberté !

Déjà maintenant, nous invitons nos leaders politiques, emprisonnés indûment par Joseph Kabila à quitter leurs geôles et à rejoindre la table des négociations et du vrai dialogue pour la joie de nos familles congolaises, du nord au sud, de l’est à l’ouest.

L’action, c’est maintenant !

La désobéissance civile, à travers la République Démocratique du Congo, est enclenchée. Joseph Kabila doit démissionner, et la situation s’éclaircira. Enfin, le Congo pourra revenir à la Constitution, seul rempart pour tous, contre le chaos ambiant, savamment monté par les ennemis du Congo, et dont le bourreau est Joseph Kabila.

Oui, vraiment, il doit démissionner !

Edmondo de Amicis a dit : « L’éducation d’un peuple se juge d’après son maintien dans la rue. » N’ayez pas peur, peuple congolais ! Car, si vous avez peur de la mort, vous resterez esclave toute votre vie, voire même tous vos descendants. Mais, si vous choisissez l’action, vous prendrez entre vos mains le destin de votre avenir ! Ne laissons donc pas Joseph Kabila disposer de la vie des millions des Congolais, aujourd’hui et demain ! Que l’histoire soit témoin de notre action libératrice!

[Bamba-di-Lelo Docteur en Sciences Politiques de l’UCL Analyste des Questions politiques du Congo]

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